La réalisation d'un wooden whistle (outils, étapes, expérimentations, secrets...) tout en vrac !
Mes flûtes nécessitent de nombreuses d'heures d'ouvraison :
Tenant compte de tous ces éléments comment s'étonner ensuite du prix de nos petits whistles en bois ? Autre élément "temporel" à prendre en compte : le stockage du bois.
Ci-dessus un lot d'ébène du Mozambique en attente d'ouvraison. Chaque extrémité d'un carrelet est scellé à la paraffine pour limiter le risque de fente pendant le séchage du bois compris, au minimum, entre 3 et 5 ans.
Le bois : brut ou débité en carrelet . Buis (jaune pale), ébène du Mozambique (noir), ivoire rose (rose pale)
Tournage
Trempage dans l'huile de lin
Percage du trou de guidage
Perce de l'âme
Taille du canal
Taille du bec Rectification des trous de notes Vincent Bernolin facteur de flûte à bec et lauréat de la Facture Instrumentale en 2006 (voir http://www.bernolin.fr/facture.htm) remarque : "si on me posait la question : "Quel est l'outil que vous préférez et que vous utilisez le plus souvent ?" Je répondrais : "La poubelle !"...
Ci-dessous une image pour illustrer de tels propos. Les noeuds, rencontrés pendant le tournage, sont cerclés de blanc.
Pour maîtenir ma soif de progression j'étudie, recopie ou expérimente constamment. Ci-dessous quelques illustrations pour lever le mystère d'une bonne flûte !
*** Une petite note sur l'influence du bois sur le son de la flûte La règle est simple. L'influence du bois sur la qualité du son est liée à la structure et à la porosité de la matière. Les bois tendres donnent une surface rugueuse qui produit un son doux, étouffé. Les bois durs et denses offrent une surface bien lisse qui produit un son brillant et clair. En m'appuyant sur cette règle, ma petite expérience et celle des autres facteurs de flûte je vous livre ici un petit tableau, classé du bois le plus tendre au bois le plus dur. Poirier : Son étouffé Les buis : en général son clair, frais, neutre bien adapté pour jouer en solo ou en ensemble instrumental. Bois tropical (bubinga, padouk, zebrano...) : plus de résonance, plus sonore, plus de présence que les précédents. Bois de rose (palissandre, cocobolo, bois de violette, grenadille d'Afrique) : naturellement plus brillant, clair et sonore que les précédents. *** Les secrets du facteur de flûtes ?... Je vous en donne ici les clés : tous les éléments ci-dessous sont à prendre en considération. Les réglages de ces paramètres vous permettront d'évoluer vers la "flûte idéale". Le parfait exemple de l'importance de ces micro éléments est illustré ici
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d'un low-whistle
étape par étape
Du carrelet en bois à l'instrument achevé
Avant de commencer à lire cette page une bonne idée : consulter ce site auquel je souhaite rendre hommage http://users.skynet.be/fluiten/how.html.
Il est assez amusant de comparer nos deux techniques...
Etudes et matériaux assemblés. Pour le bois je choisis mon essence préférée : un vieux buis fauché par la tempête de 1999. Le modèle qui me donnera mes cotes est un Tony Dixon non accordable. | |
Je retiens comme modèle un instrument que je pense n'avoir jamais été retenu comme inspirateur du low-whistle : une flûte de Richard Haka, datée du milieu du 17e siècle, conservée à l'Université d'Edimbourg (ci-contre à gauche la reproduction de Philippe Bolton). Prenez acte que c'est moi qui ai eu le premier l'idée, en décembre 2008, de choisir un instrument baroque pour réaliser un low-whistle irlandais (invention du 20ème siècle ;-) ! |
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Les dimentions des pièces me forcent à renouveler mon outillage. A gauche une "lunette à galets réglables" ( réalisation maison). | |
Découpe à la bonne longueur des deux pièces | |
Perce au fleuret du trou de guidage au travers de la contre-pointe creuse. | |
Contrôle du décentrage. | |
Délardage. Le carrelet perd ses angles pour favoriser le tournage et la pénétration de l'huile. | |
Bain d'huile de lin pour stabiliser le bois avant de tourner le profil extérieur. La pièce, baignée 48 heures, gagne à se reposer 2 à 4 semaines avant d'être reprise au tour à bois. | |
Tournage des extrémités en cylindres pour favoriser le centrage comme la prise du mandrin (à gauche) et la rotation dans la lunette (à droite). | |
Perce de l'âme à la mèche hélicoïdale aidée par deux poupées mobiles. La lunette à galets" (bleu pâle) et la "conductrice" (couleur bois) employées sont toutes deux des réalisations maison. A noter la partie centrale du bois toujours "au carré". | |
Tournage de l'extérieur du corps et du tenon (ici de ce qui deviendra la tête du low-whistle). A noter les stries dans le bois du tenon qui favoriseront l'accroche du fil en coton. | |
Tournage du bouchon en pin | |
Le travail sur la tête avec la réalisation des trois éléments fondamentaux : le canal, la fenêtre et le labium. A noter le bec simplement ébauché avec le bouchon posé mais non encore à sa place définitive. Cette phase intermédiaire aide à fixer la hauteur du canal. Les fibres du bois du bouchon sont positionnées perpendiculaires au canal pour favoriser l'absorbtion de la condensation. La prochaine étape sur le bouchon portera sur son réglage : la taille du plancher, la taille du chanfrein, l'enfoncement du bouchon etc... |
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La perce des trous de notes | |
Pour "irlandiser" mon instrument pourquoi ne pas l'associer à un bijou celte ? Dans ma main la "fibule de Tara" que je fixerai sur le corps de la flûte. Et il ne me restera qu'à aposer ma "marque" avec la numérotation de l'instrument à l'aide de caractères à frapper. Pour voir le low-whistle achevé aller ici |
Comment réaliser une bague en Delrin ?